Les fantasmes les plus courants et comment en parler avec son partenaire

Les fantasmes les plus courants et comment en parler avec son partenaire

Pourquoi nos fantasmes sont si précieux

Ah, les fantasmes… Ces petites bulles secrètes de notre imaginaire qui surgissent parfois quand on ferme les yeux, ou sans prévenir, au détour d’une pensée ou d’un toucher. Que l’on ose en parler, ou qu’on les garde bien au chaud dans un coin de notre tête, nos fantasmes en disent long sur nos désirs, nos limites, nos envies de nouveauté ou d’abandon.

Contrairement aux idées reçues, fantasmer n’est pas une trahison ni un signe de frustration. C’est une respiration de l’esprit, un jardin secret où tout est permis, où l’on explore sans conséquences. Que ce soit l’envie d’une troisième personne dans le lit, d’un rôle de soumission temporaire, de lieux insolites ou d’un jeu de pouvoir, tout cela peut être sain et même très révélateur sur qui l’on est… ou qui l’on aimerait être, le temps d’un jeu intime.

Mais une fois que le fantasme est bien installé dans l’esprit, se pose la question qui chatouille et qui effraie : faut-il en parler avec son ou sa partenaire ? Et surtout, comment ?

Les fantasmes les plus répandus… et les plus tus

Avant d’entrer dans le cœur du sujet, faisons un petit tour d’horizon (non exhaustif, bien sûr) des fantasmes qui reviennent très souvent, que ce soit chez les hommes, les femmes, ou les personnes non-binaires. Certains sont classiques, d’autres un peu plus audacieux. Mais tous touchent à des cordes émotionnelles profondes, souvent liées au jeu, au pouvoir, à l’inconnu ou à l’interdit.

  • Le plan à trois : Ah, le grand classique. Pour certains, c’est l’excitation de l’abondance, pour d’autres, l’idée de voir son/sa partenaire donner ou recevoir du plaisir éveil un mélange délicieux d’excitation et de jalousie contrôlée.
  • La domination/soumission : Dans un monde où l’on contrôle tout, abandonner le pouvoir devient un luxe. Le BDSM (même léger) fascine par ses règles et ses jeux de rôles qui réveillent l’animal en nous.
  • Les lieux insolites : Faire l’amour sur le capot d’une voiture, dans des toilettes d’avion, ou au bureau après horaires ? Le risque d’être surpris ajoute du piquant à la relation.
  • Les jeux de rôle : Infirmière, prof sévère, inconnu d’un soir… Ces scénarios permettent de sortir de soi-même tout en restant en sécurité.
  • Le voyeurisme ou l’exhibitionnisme : Se faire observer, ou s’immiscer dans l’intimité d’autres, sans nécessairement passer à l’acte. Ces fantasmes sont parfois plus mentaux que physiques, mais leur intensité est bien réelle.

Évidemment, chacun a ses préférences et ses petites recettes. L’enjeu, ce n’est pas tant de les réaliser tous (soyons honnêtes, certains fantasmes sont faits pour rester dans la tête), mais plutôt d’en parler, de créer une zone d’érotisme partagé, où le dialogue sexuel devient lui-même un préliminaire.

Pourquoi en parler (même si c’est intimidant)

Je ne vais pas vous mentir… Parler de ses fantasmes peut filer la trouille. Peur d’être jugé, peur d’effrayer l’autre, peur de briser quelque chose. Et pourtant, c’est très souvent l’inverse qui se produit. Confier un fantasme, c’est se dévoiler, dire : « Je te fais assez confiance pour te montrer cette partie de moi ». C’est aussi ouvrir la porte à l’autre pour partager ses propres désirs, même les plus inavouables (ou les plus fous… et c’est ce qu’on aime).

Et puis, parlons franchement : rester dans une routine sexuelle trop longtemps, c’est comme manger les mêmes pâtes tous les jours. C’est bon, mais ça devient vite monotone. Parler de ses fantasmes permet d’injecter un peu de sel, un soupçon de piment, et parfois une grosse cuillère de crème fouettée (si vous voyez ce que je veux dire 😉).

Comment aborder la conversation (sans crispations)

Choisir le bon moment est fondamental. Spoiler alert : ce n’est peut-être pas pendant une dispute ou juste après un dîner de famille tendu ! L’idéal, c’est un moment de douceur, de complicité, après l’amour ou durant une soirée détendue où on se sent connectés.

Quelques astuces toutes simples qui peuvent aider :

  • Commencer par une mise en contexte. Dire par exemple : « Je lisais un article l’autre jour sur les fantasmes, et ça m’a donné envie de te demander… t’as un fantasme que t’as jamais osé me dire ? »
  • Utiliser l’humour. « J’ai rêvé qu’un homme en uniforme m’installait une amende… et j’ai pas résisté. Tu veux savoir ce qui s’est passé après ? »
  • Exprimer ses envies comme des invitations. « J’aime quand tu prends les devants… et si on explorait un jeu où je ne contrôle rien ? »
  • Accepter que l’autre dise non. Tous les fantasmes ne seront pas acceptés ou partagés. Et c’est ok. Ce n’est pas un rejet de vous, c’est un choix de limites personnelles.
  • S’appuyer sur des ressources : livres érotiques, séries, podcasts, ou même un sex-toy à deux. Tout peut être un point de départ pour amorcer le dialogue.

En parler, c’est aussi l’occasion de redécouvrir son/sa partenaire sous un jour nouveau. Celui ou celle que vous connaissez depuis des années peut cacher des envies étonnantes… Et vous pourriez tomber amoureusement excité en les découvrant.

Et si on passait de la parole aux gestes ?

Certains fantasmes resteront peut-être au stade de la parole. Et c’est très bien ainsi. Mais d’autres peuvent être expérimentés, chacun à son rythme. L’important est de poser des cadres clairs (consentement, mots de sécurité, zones interdites), et d’en reparler après.

Parce que le fantasme n’est pas forcément le reflet d’un « manque ». Il est souvent la preuve que le désir est vivant, qu’il cherche de nouvelles voies pour s’exprimer. Et soyons honnêtes, explorer les fantasmes ensemble, c’est aussi s’amuser, rire, trembler, et parfois se redécouvrir au passage… Ce n’est pas juste érotique. C’est profondément intime. C’est une autre façon de se dire « je t’aime ».

Alors, ce soir, allumez une bougie, glissez une question coquine sous l’oreiller… et écoutez. Vous pourriez être très agréablement surpris.e.

À vos fantasmes, mes chéri.e.s, et surtout… amusez-vous !

Colette